jeudi 19 mars 2009

Le Yin et le Yark

Tout s'équilibre dans la vie. L'est a son Ouest, la gauche a sa droite, le jour a sa nuit et le bien a son mal. Chez-nous, l'équilibre se définit dans le yin et le yark, ici, point de yang nenon, si c'était la cas, tout serait, passez-moi l'expression, chiant de perfection! (chiant pour les autres on s'entend, la perfection la plus agressante à mon avis est celle des autres).

Cette semaine, je vis un célibat forcé. L'Homme (yin dans le cas qui nous occupe) doit passer la semaine en formation dans la grande cité de Mourial. Le pôôôôvre doit s'endormir chaque soir dans le confort propre et douillet de sa chambre d'hôtel. À l'école toute la journée, il sort le soir avec de vieux amis Montréalais, mange de la bonne bouffe et boit du bon vin. Tandis que moi (yark de la présente situation) je retrouve chaque soir le confort d'un grand lit défait, plein de miettes de biscuit; je change des couches à 2h am parce que il y a des fuites du côté de Petit garçon (le yark de la semaine chez les touts petits). Le même Petit garçon a ce soir décidé de laisser tomber fourchette et cuiller pour se consacrer à une exploration tactile de son souper. Quand j'ai perdu de vue son petit visage sous une couche de yogourt et de tex mex, j'ai décidé que peut-être il serait mûr pour un bain. Une fois dans le bain, mon petit yark adoré s'est mis à arroser le plancher, sans doute dans l'espoir d'y faire pousser du gazon!? Une chance que mon yin de Grand garçon était là cette semaine, aidant, obéissant, souriant, il a frôlé la perfection... Comme quoi une carotte agitée sous le nez du lapin (le dvd de Wall-E dans le cas qui nous occupe) fait ressortir le meilleur des plus récalcitrants Grands garçons. Vous voyez comme tout s'équilibre dans la vie?

Avant de paraître injuste, je vais préciser ceci: L'Homme a aussi eu son lot de yark cette semaine. Le plus évident étant bien sûr que sa famille lui manque, ce qui fait que mon yin à moi a été de bénéficier des câlins de mes enfants en exclusivité toute la semaine. Tout s'équilibre.

Demain vendredi ENFIN! Mon Yin bien à moi va revenir pour apaiser mon yark et ainsi rétablir l'équilibre émotionnel déstabilisé par cette drôle de semaine...

samedi 14 mars 2009

Le piège

Quand Grand garçon est venu me voir pour me dire ceci:

 - Tu sais maman, moi je t'aime, même quand tu es fâchée et que tu fais des gros yeux et une grosse voix, je t'aime quand-même!

J'ai tout de suite flairé un piège, mais bon après avoir fait le tour de la maison pour m'assurer que rien n'était cassé, après m'être assuré qu'il n'avait caché nulle part le cadavre de son frère (ce dernier jouait tranquillement à brasser tout le rouleau de papier de toilette dans la cuve de la dite toilette...), après avoir passé en revue son cahier de comportement à la garderie, je dû me rendre à l'évidence, Gg venait de me faire LA déclaration qui réchauffe le coeur de sa maman!

- Oh mon grand tu est teeeellleeeement gentil! moi aussi je t'aime très fort!

C'est à ce moment que le refroidissement est arrivé:

- Est-ce que tu m'aimes même quand je suis fâché, et que je fais des crises et que je donne des tappes, des coups de pieds, que je mord et détruis tout sur mon passage telle une bombe nucléaire qui tomberait sur la maison pour n'en laisser que des cendres? (Ok j'exagère.... à peine )

Ma réponse? Eh bien oui, malgré tout cela, et j'avoue que ça m'épate complètement, on les aime quand-même!


lundi 2 mars 2009

Magic scissors

Ça y est, mon coeur de mère saigne. Je n'ai plus de bébé. Mon tout petit petit petit garçon a perdu, n'ayons pas peur des mots, sa virginité capillaire...

Bon j'en met un peu, mais tout juste. La semaine passée, j'ai bien dû m'y résoudre, il a fallu couper les cheveux de mon cadet. Il faut comprendre que jusqu'à environ 16 mois, la tignasse «luxuriante » de petit garçon se résumait à peu près à 3 cheveux que j'essayais d'arranger pour que ça couvre toute la surface de son crâne. En l'espace de quelque mois, Pg a été victime d'une fulgurante poussée de croissance capillaire qui ne me laissa pas de temps pour me préparer psychologiquement à l'amputation des trois cheveux originels.

Il est vrai que son regard semblait devenir de plus en plus croche (détail!), mais, comble de la traîtrise, L'Homme de ma vie s'est mis à le menacer avec l'abominable clipper! Pourtant, sur un point, je dois me ranger à l'avis de l'Homme qui me fait remarquer que le « pad » dans le cou n'est pas très tendance.

C'est donc aidée de Mme S et de ses magic scissors que j'ai sabré dans le doux duvet. L'épreuve a été douloureuse mais combien salutaire. Quelques coups de ciseaux lui ont dégagé le regard, et aussi, exit le mullet. Je me suis sentie l'âme de Dalilah coupant les cheveux de Samson lui enlevant ainsi sa force légendaire. Parce que croyez le ou non la grande force de Pg de faire pitié s'est évanouie en même temps que les mèches dans ses yeux. Finalement je crois que les magic scissors et moi allons bien nous entendre...